E-comet, le projet de voiture électrique qui fait des étincelles

Des étudiants ingénieurs de l’Hénallux ont construit une voiture électrique, participé au Shell Eco-Marathon à Nogaro en France, et accédé au classement de cet événement mondial !

Au début était un doux rêve : profiter d’un travail de réalisation industrielle pour construire une voiture électrique et passer les difficiles procédures de sélection du Shell Eco-Marathon.

Toutes les étapes à franchir (élaboration, construction, recherche de sponsors et de matériel) ont été recensées ici.

La voiture s’appelle E-comet. À l'École d'Ingénieurs de Pierrard (Virton), c’est déjà une légende …

Début mars, nos étudiants apprennent qu’ils pourront concourir. C'est une excellente nouvelle ! 

Mais un tel projet ne se déroule jamais sans accroc, et nos étudiants auront encore quelques ornières desquelles s’extirper tout au long de l’aventure … 

La compétition a eu lieu du 19 au 24 mai 2024 sur le circuit Paul Armagnac à Nogaro, en France.

Rémy Baijot est étudiant en 2e Master en Sciences de l'ingénieur industriel. C'est un passionné d’automobile. 

Il raconte :

« Au niveau de l’inscription, déjà, ça n’était pas évident de pouvoir participer au concours. Nous ne nous sommes pas contentés de déposer notre inscription : nous avons posé plein de questions pertinentes, nous nous sommes montrés intéressés.

Sur le circuit, il y avait environ 110 véhicules dans deux catégories différentes : les prototypes « cigares » et les Urban concept (c’est-à-dire les véhicules qui se rapprochent le plus d’une voiture). Notre choix de départ pour le prototype électrique avait été rationnel : nous n’avions en tout qu’un an et demi pour construire une voiture.

Le premier jour, nous voulions améliorer l’E-comet avant de passer le contrôle technique : optimalisation au niveau électronique, ajustements de la direction, réglages de propulsion … une fois que tout a été fait, on a remarqué qu’il était fort tard pour passer le contrôle technique : la file était immense. Là, on a commencé à stresser.  

Le lendemain, après le premier contrôle technique, il y avait pas mal de petits points à corriger mais on avait confiance. Le gros point noir concernait d’importants réglages électroniques et de programmation.  On a passé du temps là-dessus, on ne parvenait à aucun résultat. Puis Monsieur Alaime, l’enseignant qui nous accompagnait, a trouvé la solution ! Ça a été vraiment un regain d’espoir, on a été complètement reboostés. Et quand on a passé le contrôle technique, c’était déjà une grande victoire.

Ensuite, nous sommes allés sur le circuit. J’étais –(ndlr : Rémy est le plus léger de tous)- complètement couché dans la voiture, avec un petit coussin sous ma nuque pour que je puisse voir quelque chose.

La toute première tentative sur le circuit, un fusible a lâché.

La seconde tentative, la batterie a lâché à cause du pneu qui frottait sur la coque.

La troisième a été la bonne. Un tour (« run ») fait 1km600, pour concourir il fallait faire au moins 10 tours (16 km) en moins de 38 minutes. Nous l’avons fait. On a bien géré l’accélération, on avait confiance en notre batterie, on savait qu’elle tiendrait le coup !

En tout, on a fait deux runs complets. On a encore du mal à y croire.

On a parcouru 2298 km avec 1 litre d’essence, avec un moteur qui fait la taille d’une canette. Nous sommes classés 21e sur 26 dans notre catégorie prototype électrique.

On a remarqué beaucoup de points d’amélioration (le klaxon, par exemple, qui était obligatoire, qu’il fallait actionner à chaque dépassement et qui décomptait de l’énergie), mais nous avons rempli plus que notre objectif qui était surtout de pouvoir prétendre à l’inscription, et ensuite de passer le contrôle technique.

 L’Hénallux est une toute petite institution par rapport aux autres équipes d’écoles prestigieuses du monde entier, qui ont des prototypes depuis 15 ans et qui les font évoluer. Cela demande beaucoup d’expérience et de moyens financiers. Notre voiture, les étudiants des prochaines années vont l’améliorer, la faire évoluer et qui sait, un jour, atteindre le podium !"

Le dimanche 2 juin prochain de 14h à 17h, E-comet sera exposée et son équipe sera là lors de la journée portes ouvertes à l’École d’ingénieurs de Pierrard Virton. 

Les étudiants qui ont participé au projet : Rémy Baijot, Hugo Brunner, Lucas Derlet, Loïck Doneux, Simon Lavigne, Maxime Chaidron, Louis Richardeau, Guillaume Jaumotte,  Antoine Quertenmont.

 

 

 

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